La savane des esclaves - Trois Ilets
Samedi, nous avons enfin pu aller visiter "la savane des esclaves" à Trois Ilets , après avoir remis cette visite au moins 3 fois (grippe, mauvais temps, otite...) Cette fois-ci, rien ne nous empèche de faire notre visite et nous comptons bien en profiter pleinement...
Gilbert Larose est arrivé sur ce site il y a 10 ans et a décidé de reconstituer un village qui retrace la vie des esclaves mais aussi leur vie une fois devenus libres. Comme il n'a pas fait d'étude et n'a aucun diplôme, personne n'a voulu croire en son projet et il n'a été soutenu par aucune subvention. Mais, armé de sa volonté et d'une grande force de travail, il a persévéré, car il croyait en son idée.
Pendant 5 ans, il a construit le village, et depuis 5 ans, cet endroit ne cesse d'attirer de plus en plus de monde. Tout d'abord, un article sur la savane des esclaves est paru dans Géo. De là, Thalassa s'est intéressé à ce site, puis M6, TV5 monde, et récemment, des chaines de TV du Japon. Il est recommendé par le guide du routard, et par les hôtels, qui proposent la visite de "la savane des esclaves" dans leurs excursions. Il travaille également avec les écoles et les collèges de l'île : visite du site et ateliers divers (sur la farine de manioc et la fabrication de Kassav, sur le cacao etc...)
Le village d"'antan lontan"
Nous avons appris beaucoup de choses lors de cette visite. Ce qui a le plus "marqué" Lilian, c'est la statue d'un esclave à qui il manquait les oreilles et une partie de sa jambe. Gilbert Larose a alors expliqué que lorsqu'un esclave essayait de fuir, on le punissait en lui coupant les deux oreilles, et on le marquait à l'épaule d'un lys. S'il tentait de fuir une deuxième fois, on lui coupait la jambe (jusqu'au genou) et on lui marquait son autre épaule d'un deuxième lys, et s'il tentait de s'enfuir une troisième fois, on lui coupait carrément la tête....Pas de quatrième tentative de fuite, donc....
Nous avons également découvert le jardin créole, avec toutes ses plantes médicinales et toutes leurs vertues. Une vraie pharmacie naturelle !
Et dans chaque petite case traditionnelle ou carbet, nous avons découvert le mode de vie d’antan des esclaves ainsi que les objets qui leur appartenaient : coco-nèg, calebasse, jarre…
Cette visite était vraiment passionnante et j'y retournerai avec plaisir dans quelques temps. Un grand bravo à Gilbert pour le travail monumental qu'il a réalisé ! Comme quoi, il a bien eu raison de croire en lui et en sa belle idée !!!
Site officiel de la savane des esclaves : ICI