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Ma vie en Martinique
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14 novembre 2009

Léon Compère, survivant de l'éruption du 8 mai 1902

Voici maintenant l'histoire du deuxième rescapé de la terrible éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902.

Saint_Pierre_apresLéon Compère est cordonnier à Saint-Pierre ; il habite au pied du morne Abel, dans une maison située à l'angle du boulevard et de la rue de la Fontaine ; elle est précédée d'une cour et d'un jardin et n'a pas vue directe sur le volcan, car elle est protégée par un repli du morne. D'autres locataires, le greffier, M. Delavaud, sa femme, sa fille et son fils, se trouvent dans le même immeuble.

Le 8 mai, à 8 heures du matin, Compère est devant sa porte, regardant la rade, lorsque brusquement il ressent un vent violent venant du Nord, les arbres du jardin sont brusquement déracinés et il n'a que le temps de rentrer chez lui ; il s'aperçoit alors qu'il est brûlé aux mains, au visage, à la jambe gauche. L'obscurité est tombée sur St Pierre, bien qu'il ne soit que 8h du matin ; une grande quantité de cendres pénétre dans sa chambre et leur chute sur la toiture en tôle fait un grand bruit. Compère, terrifié, se réfugie sous une table ; A ce moment, la famille Delavaud entre dans la chambre ; tous sont grièvement brûlés : la petite fille meurt aussitôt.. Au bout de vingt minutes, l'obscurité cesse et Compère passe dans la chambre voisine. Il y trouve M. Delavaud père mort, la tête et les coudes appuyés sur son lit; ses habits sont intacts.

Il se rend alors dans la cour, et voit sur la cendre chaude les cadavres enlacés du fils Delavaud et de son amie Flavia ; leurs vêtements sont brûlés. Compère se réfugie à nouveau dans sa chambre, jusqu'au moment où, la maison ayant commencé à flamber, il se sauve par le Boulevard ; il voit pendant ce temps son gilet de tricot de laine, accroché contre un mur, s'enflammer spontanément. Pendant sa fuite, il ne rencontre aucun être vivant ; de nombreux cadavres sont couchés sur la route près de Trouvaillant ; la ville flambe de toutes parts. Compère se réfugie à Fond Saint-Denis, d'où il est transporté à l'hôpital de Fort-de-France.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

Si on se rend aujourd'hui à St Pierre, on peut visiter le cachot de Cyparis, les ruines de l'ancien  théatre, ainsi qu'un musée, dans lequel on peut voir la cloche de l'église fondue. Assez émouvant, parait il, mais je n'y suis pas encore allée. Francis l'a visité il y a 18 ans..... Nous irons.... Mais la seule fois où nous nous sommes rendus à St Pierre, depuis notre arrivée en Martinique, nous avons visité le centre de découverte des sciences de la terre. Mais je vous en parlerai une autre fois....

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Commentaires
P
Je ne connaissais pas l'histoire de ce deuxième rescapé...<br /> Par contre, comme je l'ai écrit hier, effectivement émouvant d'entrer dans le cachot de Cyparis... et de se promener dans les ruines de l'ancien théâtre... impressionnant de voir l'escalier monumental... de monter les marches... d'arriver en haut et de voir... plus rien à voir... tout est à plat... uniquement les ruines...<br /> Je n'ai pas visité le musée... chouette... encore de quoi occuper une prochaine visite...
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S
> Il a bobo Léon ?????
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S
papa> hihihihi !!!
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N
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui là.<br /> Ils sont trop forts ces Léon.<br /> <br /> Léon qu'on opère (parfois)
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