Louis Cyparis , rescapé du 8 mai 1902

Comme je vous l'ai dit précédemment, à la suite de la terrible éruption de la Montagne Pelée du 8 mai 1902, seulement 2 survivants furent retrouvés. Voici l'histoire de Louis Cyparis l'un de ces survivants :

Louis Cyparis (dit Sanson) est un travailleur du Précheur, tantôt marin, tantôt cultivateur. Un jour, il se dispute avec l'un de ses camarades et le blesse d'un coup de coutelas. Arrêté, on le condamne pour un mois à la geôle. Alors qu'il a presque terminé de purger sa peine,  on le conduit en ville pour quelques corvée à remplir. Il apprend alors qu'il y a fête au Précheur ; il s'échappe, va danser toute la nuit et le lendemain vient se constituer prisonnier pour terminer sa peine.

Comme punition pour sa petite escapade, il est alors condamné à huit jours de cachot, et c'est pendant ce temps que l'éruption du 8 mai s'abat sur Saint-Pierre.

" Il était 8 heures, dit-il ; on n'était pas encore venu m'apporter la ration du jour, quand tout à coup un bruit formidable se fit entendre, tout le monde criait au secours, je brûle, je meure…Au bout de cinq minutes, personne ne criait plus, excepté moi, lorsqu'une fumée se précipita avec violence par la petite fenêtre de ma porte. Cette fumée brûlait tellement, que pendant un quart d'heure je sautais à droite, à gauche, en l'air, tout partout pour l'éviter. Après un quart d'heure, c'était un silence affreux. J'écoutais, criant de venir me sauver, personne ne répondait. Alors tout Saint-Pierre doit être écrasé sous le tremblement de terre, dans du feu."

Le pauvre homme passe ainsi quatre jours et trois nuits dans son cachot, sans manger et n'ayant pour boire que l'eau de pluie qui suinte à travers son grillage. C'est le dimanche 11 mai, dans l'après-midi, que trois hommes du Morne-Rouge, Léon Danglis, Georges Hilaire et Maurice Virdé, passant dans ces parages, entendent ses plaintes.

Ils arrivent à délivrer le prisonnier et le conduisent au Morne-Rouge. Cyparis porte des brûlures sur tout le corps ; ses habits ne présentent pas trace de combustion.

Le récit qui vient d'être relaté a été taxé par quelques-uns d'invraisemblable et l'on a prétendu que Cyparis n'était qu'un pillard, brûlé postérieurement au 8 mai en fouillant les maisons incendiées. M. Lacourné, président de la cour d'appel de la Martinique, a certifié que Cyparis était bien réellement en prison le 7 mai. D'autre part, la prison se trouvait dans le quartier du Centre, tout près et au Nord du Théâtre et adossée au morne Abel ; elle a été détruite le 8 mai, mais le cachot est resté et est encore debout.

Moralité : s'il n'avait pas voulu tant faire la fête, Cyparis serait mort comme tous les autres habitants de St Pierre, brûlé vif....Que faut-il en déduire??????   

AMUSONS NOUS !!!!!!  PROFITONS !!! ENJOY !!!! CARPE DIEM !!!!

Demain, nous ne serons peut être plus là !!!

Comments

[Michael Nativel]

Un personnage inspirant....



http://michaelnativel.wifeo.com/cyparis.php

[Pierre]

D'accord avec la moralité... mais avec modération quand même... Quoi que ...

L'histoire de Cyparis, je la connaissais avant de venir visiter la Martinique... mais j'ai été impressionné lorsque je me suis trouvé à l'endroit précis... Impressionné par la petite taille de ce cachot... impressionné par "l'état des lieux"... impressionné par l'image du théâtre tout proche et ce qu'il en reste... Et particulièrement impressionné par l'odeur particulière des lieux... Comme sur La Pelée, j'avais l'impression de "sentir" les odeurs de 1902 sortir du sol...

[Sandy]

Exactement!!!! Et c'est bien ce que je compte sérieusement m'appliquer à faire !!!! La vie est courte !!!!
Merci de ton passage ici...

[dane-en-chine]

bon et bien d'accord ! message reçu... Amusement au programme des jours à venir !